Un PNUD transparent, vu de l’intérieur (1/2)
Je souhaite profiter de cet espace dédié aux anciens et futurs CED pour leur écrire et dire tout simplement de croire en ce qu’ils font autant que faire ce en quoi ils croient.
Mon stage de 5ème année, je l’ai réalisé au PNUD – Chili à la découverte d’un territoire international dans lequel je n’aurais jamais imaginé me retrouver, à quelques jours de la fin de mon semestre, en décembre 2015.
Je souhaite juste retranscrire et partager avec vous, en quelques lignes, le contexte et la touche particulière de cette institution au service de tous.
Récit d’une journée au PNUD.
Il est 8h30, je franchis la grille d’entrée et ne suis déjà plus au Chili. Une valise diplomatique, semblant être laissée à l’abandon dans la cour, me transporte, en un instant, à différents points chauds de la planète dans un voyage express au gré des communiqués de presse.
Je gravis les escaliers pour rejoindre mon bureau. Dans les couloirs, les premières discussions matinales tournent autour du prix décerné au PNUD, comme organisation de coopération pour le développement la plus transparente. Une telle annonce ne dessert donc pas Helen Clark dans sa course actuelle pour le poste de Secrétaire Générale. Autrefois apanage de quelques fonctionnaires rassemblés pour une réunion privée, l’élection du Secrétaire Général est aujourd’hui, soumise à une procédure de nomination plus transparente et inclusive, faisant presque oublier le lapidaire article 97 de la Charte de l’ONU. L’un de mes collègues de bureau affirme même avoir regardé la veille, dimanche soir, sur la chaîne de l’ONU, les discours des candidats. Il est 10h30, une réunion rassemble tous les services du PNUD pour, une nouvelle fois, entendre parler de transparence puisqu’il est question d’approuver un projet sur l’éthique dans les administrations publiques chiliennes.
A la sortie de cette réunion, la plupart d’entre nous décident d’aller se restaurer et engagent déjà la discussion sur des sujets connexes et divers : le dernier rapport dédié au développement humain, les Panama Papers ou encore les corrélations existantes entre vulnérabilité socio-urbaine et incendies. Je mange rapidement avec des collègues venus des quatre coins du continent et gagne le gymnase où il est davantage question de statistiques que de sport dans les vestiaires.
L’après – midi est consacré par mon équipe à la sélection des projets de développement qui viendront en aide aux victimes du post – conflit colombien et au bien – être d’enfants de la périphérie de Nairobi. Encore une fois, la transparence est à l’ordre du jour, puisque des débats sont soulevés sur le niveau d’accès à l’information dans les critères d’évaluation utilisés par mon équipe.
La réunion n’est pas terminée mais il est déjà l’heure de rentrer chez soi. Je remonte vers mon bureau chercher mes affaires alors que des pages du manuel SPHERE jaillissent d’une photocopieuse rugissante, venant, comme par ironie, interpeller mon attention en cette fin de journée. Je quitte le PNUD en passant par la bibliothèque où je tombe en arrêt devant un numéro d’Économie et Statistique. La revue, au milieu de productions anglo – saxonnes ou espagnoles est en français et vient alors me rappeler que c’est un territoire international que je m’apprête à quitter.
Cyrille Montécot